Nos Félibrées
« Et, puisque nous voici en train de baptiser, adaptons au vocable de notre Renaissance tous les dérivés qui doivent en naître… »dit Paul Giéra
« Moi, dit Mathieu, j’ajoute le terme félibrée pour dire « une frairie de poètes provençaux » ».
Mistral, Mémoires et récits
C’est ainsi que les sept de Font-Ségugne ont défini la « félibrée »lors de la fondation du félibrige. Aujourd’hui la félibrée est une réunion de poètes et écrivains amoureux de la langue durant laquelle ils échangent rimes et proses, proposant à leur auditoire leurs dernières créations.
Plusieurs fois dans l’année, la Pichoto Camargo organise de petites « félibrées ». Elles prennent les allures de réunions amicales et joyeuses durant lesquelles chacun s’exerce à déclamer quelques vers ou réciter quelques bons mots appris ou de sa propre.
Diplome d’honneur attribué aux enfants de Pichoto Camargo, élèves du cours de langue, par l’Unioun prouvençalo, pour un concours de poésie.
6 juin 1998
Diplôme d’honneur attribué aux enfants de Pichoto Camargo, élèves du cours de langue.
6 juin 1993
LOU CORB E LOU RENARD Viraduro / Traduction de MauriceLI CHIVALIE CATARE Viraduro / Traduction de Richard Chanson de Francis Cabrel
Mèstre Corb sus un aubre quiha Tenié dins soun bè un froumage
Mèstre Reinard pèr l’óudour alecha
Ié tèn à pau près aquèu lengage
» Hé ! bon-jour, moussu dóu Courbèu Que sias poulit ! que me semblas bèu !
Sèns menti, se voste ramage
Se rapourto à voste plumage,
Sias lou fènis dis oste d’aquesti bouscaio
» A n’aquesti mot lou Corb se sènt plus de joio ;
E pèr moustra sa bello voues
Duerb un large bè, e leisso toumba sa pres
Lou Reinard s’en sesis, e dis : » Moun bon Segnour
Aprenès que tout flatous
Viéu i despèns d’aquèu que l’escouto Aquelo leiçoun vau bèn un froumage, sèns douto »
Lou Corb crentous e counfus
Jurè mai un pau tard, que se ié prendrié pu.Maître Corbeau sur un arbre perché
Tenait dans son bec un fromage Maître Renard par l’odeur alléché Lui tint à peu près ce langage
» Hé ! Bonjour, Monsieur du Corbeau Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. »
A ces mots le Corbeau ne se sent plus de joie ;
Et pour montrer sa belle voix
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie
Le Renard s’en saisit et lui dit :
» Mon bon Monsieur Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »
Le Corbeau honteux et confus
Jura mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus
Li Chivalié Catare Plouron douçamen Au bord de l’autorouto Quand lou sèr davalo Coume uno darrièro escorno Coume un darrié tourment Au mitan di bourroulo En raubo de ciment Lou fum di veituro |
Lis an esculta dins la pèiro Que i’a esclapa lou cors Lou visage dins la póusso De soun ancian tresor Sus lou grand panèu de lume Racountas tambèn sa mort Li chivalié catare Ié penson encaro En mau despié d’aquèli que decidon |